Le husky sibérien et son histoire

Histoire et origine

Originaire de la Russie, plus précisément dans la région de la Sibérie, c’est le peuple Chukchis qui a développé la race. Étant un peuple nomade, ils avaient besoin d’un chien plus de travail afin de les accompagner dans leur quotidien. La sélection des chiens s’est rapidement effectuée, car avec leur mode de vie, ils ne pouvaient se permettre de garder les chiens qui ne correspondaient pas à leur besoin. Ce qui a fait en sorte que la sélection de la race a été rapide. Les sibériens étaient des chiens relativement versatiles à l’époque. En effet, ils étaient utilisés autant comme des chiens de famille avec les enfants, comme chasseurs et comme moyen de transport.

Étant un peuple nomade dans le nord de la Sibérie, il était très pratique d’avoir des chiens résistants aux grands froids et capables de tirer des charges sur de grandes distances avec une dépense d’énergie moindre. Il était important que les chiens ne dépensent pas trop d’énergie lors de la traction pour avoir suffisamment d’énergie pour garder leur température corporelle suffisamment élevée avec les températures sous zéro. C’est d’ailleurs grâce à cela que les sibériens ont un sous-poil bien épais qui recouvre leur corps au complet.

C’est en 1909 que les sibériens ont été introduits en Alaska pour des courses de traîneau. Un marchand de fourrure avait fait une course avec une équipe de sibériens et avait remporté la 3ème place. Ayant attiré l’attention avec leur vitesse et leur endurance, c’est à partir de là que plusieurs personnes et pays ont commencé l’élevage de sibériens pour les courses de traîneau. Par contre, c’est en 1925 que le sibérien a marqué l’histoire lorsque le musher Leonhard Seppala a conduit son équipe de sibérien sur un trajet de 658 miles (1059 km) en seulement 5 jours et demi afin de ramener le sérum à Nome lors de l’épidémie de diphtérie. En temps normal, ce même trajet aurait pris pas loin de 20 jours. Son équipe était menée par les fameux Balto et Togo. Encore aujourd’hui, ce trajet fait partie d’une course, la Iditarod, qui a lieu tous les ans depuis 1973 en mémoire de cette histoire.

Suite à cet exploit, le American Kennel Club a approuvé la race en 1930 et c’est en 1937 que le club canin canadien a reconnu le sibérien. Aujourd’hui, le sibérien est principalement un chien de famille qui se plait en sports de traction. C’est un chien de meute, qui préfère vivre avec des congénères. Ils sont bons en harnais, endurants et peuvent tirer des charges sur de grandes distances. Par contre, l’aspect vitesse n’a pas été développé depuis puisque d’autres croisements a attiré le regard de plusieurs mushers afin d’aller plus vite. On se rappelle qu’à l’époque des Chukchis, les sibériens les accompagnaient à la chasse. Maintenant ce n’est malheureusement plus dans les sports qui sont pratiqués de façon générale avec le sibérien. J’oserais dire que c’est un aspect perdu au sens propre du terme. Ils ont un grand instinct de chasse ! Par contre c’est davantage pour leur plaisir personnel que pour ramener le gibier au propriétaire.

Qualité et défaut

Bien que le husky sibérien soit principalement reconnu au niveau des sports de traction, c’est un chien qui sait être versatile. Malgré qu’il soit un chien primitif, avec la bonne méthode d’entrainement, il est possible d’avoir un sibérien qui écoute très bien et qui travaille avec nous, pour nous. Il aime travailler, mais ayant un caractère indépendant et étant très intelligent, il sait très bien si ce qu’on lui offre est suffisamment payant pour lui ou non. Il ne fera pas quelque chose dans le but d’uniquement plaire à quelqu’un, il faut que ça paie au bout du compte, d’où l’importance de trouver la bonne méthode qui fonctionne avec notre chien. Bien que ce soit une race active, il peut être bien canalisé avec des activités mentales, masticatoires et physiques.

Étant de prime à bord une race primitive, le husky sibérien est indépendant et peut être réservé envers les inconnus. Par contre, de façon générale, il est très enjoué! Ils ont aussi une façon unique de communiqué ! Ils sont très expressifs, que ce soit par leur expression / langage corporel que vocalement. C’est bien connu, le husky est un chien qui discute. Bien qu’ils ne soient pas tous comme ça, il faut le prendre en compte lors de notre choix.

Les sibériens sont réputés pour être des chiens fugueurs. En effet, leur instinct de chasse les amène à fuguer pour trouver ce qu’ils veulent, que ce soit une quête d’exploration ou un goût d’écureuil. Ce qui peut, on s’entend, causer quelque problème. Donc il est important de toujours garder nos sibériens en laisse/longe pour des questions de sécurité et de contrôle. Il est par contre possible d’apprendre un rappel à un husky. C’est un long travail et il est très important que ce soit toujours plus payant pour votre chien de revenir à vous qu’aller ailleurs. Avec beaucoup de travail, c’est possible, mais ce n’est pas tous les individus qui peuvent y arriver.

Le husky sibérien est un chien de groupe, il a besoin d’être bien entouré, humain et/ou canin, afin d’être heureux. Ce n’est pas le chien optimal pour une famille qui travail 60 heures semaines. Il a besoin d’être avec sa famille ou congénère canin. Étant doux et sympathique avec tout le monde, il coche les cases pour être un bon chien de famille. Cependant il a tendance à jouer avec une vive énergie, ce qui peut refroidir certains chiens et certains enfants. C’est un chien vif et énergique qui s’exprime grandement, ce qui n’est pas très bien toléré par certains chiens. En contrepartie, lui aussi a parfois une moins grande tolérance au niveau des mouvements brusques/désagréables, tel qu’un enfant qui tire la queue ou un chien qui joue trop brusque pour lui. Il est donc important, comme avec n’importe quelle race de chien, de garder un œil en tout temps sur les enfants ou un autre chien et le sibérien lorsqu’ils sont ensemble. De plus, il y a aussi une tendance à l’agression du même sexe. Effectivement, c’est possible que deux femelles ensemble créent plus de flammèches qu’un mâle et une femelle. L’inverse est vrai aussi. Par contre ce n’est pas impossible selon comment est la gestion d’environnement à la maison. Attention, bien que le husky soit un bon chien de famille, il n’est aucunement un chien de garde!

On se rappelle que le husky ne travaille pas pour rien, qu’il aime travailler, mais que ça doit être payant ! C’est ce qui fait en sorte qu’il s’en sort mieux niveau éducation lorsque c’est un propriétaire expérimenté. Il n’est pas toujours facile de conserver le focus d’un husky, donc en ayant plusieurs outils dans son sac, il est possible de faire beaucoup plus de choses. Mais un débutant peut aussi réussir à bien encadrer son chien. Il aura beaucoup plus de travail à faire, mais bien accompagné c’est possible.

Rappelons-nous ses origines alors qu’il passait des kilomètres en traineau. Il est normal qu’il ait besoin d’une bonne dépense mental et physique pour être calme et bien dans leur patte. Détruire la maison lors des absences ça se voit chez le husky. Ça peut être autant relié à de l’anxiété de séparation qu’à un manque de stimulation dans ses journées, donc il s’occupe comme il peut. Bien que l’équilibre puisse être, de façon générale, plus facilement atteinte avec les activités physiques, mentales et masticatoires, il est important de bien encadrer son husky. C’est de bon chien, mais ils ne sont pas tous super faciles. D’où l’importance de l’évaluation comportementale avant d’attribuer les chiots à leur famille.